QU'IMPORTE QUE L'HIVER
Op.65 No.4
Paul Collin (1845-1915)
[Aleksandra Aleksandrovna Gortchakova (1842-1913)]
F-dur (c1-f2)
Allegro vivo e molto rubato, 2/4

Qu'importe que l'hiver éteigne les clartés
Du soleil assombri dans les cieux attristés?
Je sais bien où trouver encore
Les brillants rayons d'une aurore
Plus belle que celle des cieux.
Toi que j'adore,
C'est dans tes yeux!

Qu'importe que l'hiver ait des printemps défunts
Dispersé sans pitié les enivrants parfums?
Je sais où trouver, non flétrie,
Malgré les bises en furie,
Une rose encor tout en fleur.
O ma chérie,
C'est dans ton coeur!

Ce rayon qui, bravant les ombres de la nuit,
Toujours splendide et pur au fond de tes yeux luit;
Cette fleur toujours parfumée
Qui dans ton coeur est enfermée
Et qui sait survivre à l'été,
Ma bien aimée,
C'est la beauté!