Si vous donnez le calme après tant de secousses,
Si vous couvrez d'oubli tant de maux dérobés,
Si vous lavez ma plaie et si vous êtes douces,
O mes larmes, tombez! tombez!
Mais, si comme autrefois vous êtes meurtrières,
Si vous rongez un coeur qui déjà brûle en soi,
N'ajoutez pas au mal, respectez mes paupières:
O larmes, laissez moi, laissez moi!
Oui, laissez moi! je sens ma peine plus cuisante,
Vous avez évoqué tous mes rêves perdus:
Pitié! laissez mourir mon âme agonisante!
Larme, ne tombez pas! non! ne tombez pas!