SÉRÉNADE
Op.65 No.3
Paul Collin (1845-1915)
[Aleksandra Aleksandrovna Gortchakova (1842-1913)]
B-dur (d1-f2)
Andante non troppo, 6/8

J'aime dans le rayon de la limpide aurore
Le reflet de tes jolis yeux,
Dans le chant matinal de l'oiseau j'aime encore
L'écho de ton rire joyeux.
Dans le calme des lys j'aime ta paix sereine,
Dans leur pureté, ta blancheur;
J'aime dans le parfum des roses ton haleine
Et dans leur fraîcheur, ta fraîcheur.
Dans la mer que le flux ou le reflux agite
J'aime tes caprices d'enfant,
Et j'aime les soupirs de ton sein qui palpite
Dans les longues plaintes du vent.
J'aime la fière ardeur dont ton coeur sent la flamme
Dans l'éclat du soleil qui luit;
Et j'aime les pudeurs charmantes de ton âme
Dans l'ombre chaste de la nuit.
J'aime dans le printemps qui verdit, la folie
De ta jeunesse et ses espoirs;
Et j'aime la douceur de ta mélancolie
Dans le vague déclin des soirs!